Enfin, ce qui est assez drôle, d'un point de vue psychologique, c'est de voir les mises à jour mentales de tout à chacun pour préserver non pas la vérité, mais son équilibre intellectuel.
Chacun, qui allait de sa petite prévision, refuse tout simplement d'avoir eu tort; re-relativise à chaque fois vis-à-vis en disant à chaque fois : "il y a eu pire".
Rassurez-vous, je ne m'exclus pas du lot : il y a une semaine, pour contrer qqn qui disait "petite grippe", "petit 100K", j'avais avancé le chiffre "150-175K", chiffre qui me parait aujourd'hui bien maigre ... Mais avant, quand on me disait "accident de trottinettes" (184 à vélo et 11 à trottinettes), je répondais Ebola de 2013 => 11K de victimes ...
Là, on ne compte même plus vraiment les morts (non). Et il y a toujours des gens qui parlent de "gripounettes", alors que tous les chiffres sont pétés depuis longtemps.
Bref, on voit bien que la fonction du chiffre n'est pas d'être exact, mais de rassurer.
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